Célébrité : Hétérosexuelle Messages : 144 Disponibilité rp : 2 en cours, dispo. Age du personnage : 36 Emploi : Mr. Grey Assistant
| Sujet: Shanna ~ I'm Mister Grey Assistant. Jeu 11 Déc - 23:59 | | Shanna Raven Reeves featuring Scarlett Johansson « Last night I had a pleasant nightmare. » | Comment es-tu ? Souriante- je l'ai toujours été disons qu'autrefois je souriais réellement, désormais c'est plus une esquisse qui me sert à me protéger des autres, les empêcher de me poser des questions, une barrière, un charme qui les focalise sur mes lèvres pulpeuses plutôt que sur ce que je suis réellement. Secrète- Si vous avez lu ce que je viens d'écrire vous devinerez que je suis secrète. Je n'aime pas qu'on cherche à me connaître, non pas que je n'aime pas autrui, je n'aime tout simplement pas ce que je suis, je me contente alors de réponses toutes faites et m'enferme derrière ma carapace lorsque les questions fouillent trop intensément mon passé. Distante- Non je ne le suis pas, j'aime rencontrer des gens, faire de nouvelles connaissances, j'évite juste de parler de moi. Je suis sociable, sais me faire des amis et les garder, les soutenir, les consoler et les écouter. Faible- Je l'ai été et je me déteste pour cela. Je ne le suis plus, en tous cas j'essaie de m'en convaincre, je ne peux plus me l'autoriser et laisser, cette faiblesse, ruiner ma vie plus longtemps. Je suis désormais sûre de moi, j'affronte les regards, je les supporte et je les soutiens, refusant d'être la première à baisser ou détourner mon propre regard. Se Cherche- J'ai été soumise, brutalisée, détruite, déchirée et j'en ai longtemps fait des cauchemars, me hantant jours et nuits jusqu'à ce que je me décide enfin de me reprendre en main. Dès lors j'ai changé, du tout au tout, haïssant celle que j'avais été, cette faible fille qui s'était laissée bernée, devenant cette femme forte qui ne se laisse apparemment plus marcher sur les pieds, mais malgré les apparences une part de moi reste celle que j'ai été autrefois, et ce même si je vais de mon mieux pour l'ignorer, espérant qu'elle ne ressortira jamais. |
prénom ❖ Shanna. prénom ❖ Raven. Nom ❖ Reeves. Oriantation Sexuel ❖ Hétérosexuelle. Âge ❖ 27 ans. lieu de naissance ❖ New-York. Tatouage(s) ❖ non. Addiction(s) ❖ Mon travail et ma tranquillité. Etude(s) ❖ écrire ici. Métier ❖ Assistante à Grey Enterprise. Des Frères & Soeurs ❖ Non. Couleur Préférée ❖ Le Rouge. Boisson Favorite ❖ Château Cheval Blanc, premier grand cru classé A de Saint-Emilion. Dominant ou Soumis ❖ A toujours été soumise, n'a jamais tenté de dominer, pour l'instant. Chiffre Porte Bonheur ❖ 5. Chanson Préférée ❖ Roxane, The Police. Mes Lectures ❖ Tout type de romans dès que le travail m'en laisse le temps. Nature ou urbain ❖ Urbain. Sport Pratiqué ❖ Fitness & Jogging. Musicien(ne) ❖ Non. Je mesure ❖ 1m60. Couleurs Des Yeux ❖ Verts. Mon Groupe ❖ Se Chercher.
| Souriante Secrète Confidente Directe Juste Curieuse |
- Anecdote:
Je suis recroquevillée dans un coin de ma chambre, presque nue, mes genoux serrés contre mon buste, mes bras les maintenant serrer contre moi, mes ongles s’enfonçant dans ma peau, mon visage enfoui, mes cheveux rougeâtres trempés dégoulinant sur ma peau, je reste ainsi longtemps, très longtemps, je n’entends pas mon téléphone vibrer, je n’entends pas ma sonnette retentir, ni même la vie de New-York faire vibrer ma fenêtre. Je n’entends qu’un cri, puis un sanglot retentissants l’un après l’autre dans mon crâne, encore et encore, fixant le vide. Le temps passe mais mon cœur tambourine toujours autant, mes cheveux sèchent mais un frisson continu de me parcourir, la nuit tombe puis s’en va mais je ne bouge pas de mon coin, restant bloquée dans le passé, dans ce qu’il vient de se passer, ce qu’il vient de m’arriver et que je ne parviens pas à ôter de ma mémoire. Le temps passe et je ne le vois pas. Puis, un blanc, les cris et pleurs cessent brutalement alors que je ferme enfin les paupières, rejetant les images, rejetant la faible fille que je suis, lâchant lentement la pression sur mes bras engourdis, sentant mon cœur se calmer, je me redresse et finis de me dénuder, ne prêtant aucuns regards à ces guêtres qui quelques heures plutôt ressemblaient encore à des vêtements. Je passe devant ce miroir que j’ai brisé en rentrant, juste avant de me blottir dans mon coin, je marche sur les débris sans prêter attention, comme hypnotisée, déterminée à ne laisser rien me distraire. J’arrive dans ma salle de bain et me regarde enfin, pendant un instant, contemplant les marques à divers endroits de mon corps, je regarde, je ne touche pas, je me souviens mais je ne tremble pas, je m’en empêche, je me l’interdis. Puis j’attrape une paire de ciseaux, regarde une dernière fois ces longs cheveux de feu avant de les raccourcir, mèches par mèches, sans ciller, jusqu’à ce que je me sente respirer. Je rentre dans la douche, l’eau brûlante fait rougir ma peau mais je ne grimace pas, je sais simplement que cela finira de me nettoyer, j’attrape une lotion, une couleur, ne prenant même pas la peine de dire adieu au roux et bon retour au blond. Je sors, ne prend même pas la peine de me sécher, essuie lentement la buée recouvrant mon miroir. Et je me regarde encore une fois, me perce du regard, me gronde, me réveille, me gifle, me force à changer. Lorsque je bouge de nouveau je suis sèche, décidée à changer. Je m’habille, me coiffe, dissimule les blessures restantes, fourre quelques vêtements dans une valise, ne prête toujours aucune attention aux vêtements déchirés, éteint les lumières de mon appartement, le verrouille et pars sans jeter le moindre regard en arrière. J’entre dans l’aéroport, achète un billet pour le premier avion partant dans l’heure. Quelques instants plus tard : « Les passagers du vol 4352 à destination de Seattle sont priés de se rendre porte 15 ». Alors, enfin, un sourire vint étirer la commissure de mes lèvres alors que j’avançais en direction de la porte 15, de Seattle et surtout de ma nouvelle vie.
Je suis née à New-York, mais pas dans le coin le plus sympathique de la city, mes parents n’étaient pas aisés. Enfin je devrais plutôt dire que ma mère n’était pas aisée. Je n’ai jamais connu mon père, lâche, il est parti sans demander son reste après avoir engrossé ma mère. Je n’ai jamais été très proche de cette dernière. Elle était jeune, vendeuse dans une boutique, dépensière et radine. Quand j’étais petite, juste après avoir vu le Disney Blanche-Neige, je pensais que ma mère était une parente de la méchante reine. Elle se préoccupait toujours d’elle, de son apparence, de ce qu’elle dégageait, comptant chaque regard qui se déposait sur elle. Mais je ne lui en ai jamais voulu, ça ne me faisait rien de particulier plus précisément, pourquoi ? Et bien simplement parce que je lui étais redevable de m’avoir gardée malgré tout. Elle avait beau être égoïste, elle m’avait gardée, ça devait bien dire qu’elle m’aimait un minimum non ? J’étais petite et puérile on en peut m’en vouloir de penser si naïvement…
Ma mère courait souvent à droite à gauche, et quand je dis ça je ne parle pas du travail, mais plutôt de ses relations ‘amoureuses’. Elle n’en ramenait que rarement chez nous, me laissant parfois seule des heures dès que je fus suffisamment mature pour qu’elle n’ait pas à payer la voisine pour me garder à l’œil. J’ai donc été mature plus tôt que prévu, je faisais de mon mieux pour qu’elle soit fière de moi et qu’elle rentre en trouvant notre maison dans un bon état afin qu’on puisse enfin passer du temps ensemble. Ça nous arrivait. Lorsqu’elle zappait devant la télévision.
C’est à mes onze ans qu’elle ramena définitivement quelqu’un à la maison, celui qu’elle me présenta comme mon nouveau père, alors qu’elle agitait avec des étoiles dans les yeux la bague qu’il lui avait payé. Elle avait l’air heureuse alors je tentais d’en faire de même. Je finis même par l’être car pour la première fois je fis réellement quelque chose avec ma mère, elle m’emmena avec elle acheter sa robe, elle prit soin de moi pour que je sois parfaite à son mariage, j’avais enfin l’impression de trouver ma mère, qu’elle me regardait enfin pour de vrai et j’en étais heureuse. Je souriais à pleines dents alors qu’elle me racontait encore et encore comment elle avait rencontré son prince charmant. A l’entendre il avait tout d’un prince, mais au final ce n’était qu’un dragueur friqué à deux balles qui cherchait à accoster les jolies minettes, les prenant pour des objets plus qu’autre chose et il avait vu en ma mère le pedigree qui lui plaisait. Mais j’avais beau être heureuse pour ma mère et notre complicité naissante, il y avait quelque chose en cet homme qui ne me plaisait pas. Son regard et son sourire en coin. Le fait qu’il regarde toutes ces femmes autours de lui, qu’il me regarde de la même manière alors qu’il aimait ma mère. Du moins c’est encore une fois avec grande naïveté que je le pensais…
Le mariage passa, on déménagea de l’autre côté du pont de Brooklyn, près de Central Park dans un quartier magnifique que je n’avais que rarement eu l’occasion de découvrir et qui m’émerveilla. J’avais ma chambre, j’avais l’impression d’être une princesse, j’entrais dans un collège haut gradé où la réussite dépassait l’entendement, collège où je réussis très bien à m’adapter, ramenant de bonne note, me faisant des amies, tout me semblait parfait. Et pourtant. Ce regard et ce sourire en coin étaient toujours là, discrets mais persistants, me guettant à mon réveil, lorsque je rentrais, rangeais ou allais me coucher. Regard qui engendrait un certain malaise, je n’osais en faire part à ma mère qui semblait aux anges depuis son mariage…
Une année passa, ma puberté avait déjà bien avancée, beaucoup plus rapide que le reste de mes camarades, ma mère m’expliqua que c’était de famille. Je n’y comprenais pas grand-chose et ça ne me préoccupait pas, je n’ai jamais été coquette ni désireuse d’être de suite féminine. Ce qui me gênait d’autant plus avec le temps n’était pas mon évolution mais celle de mon beau-père. Les regards et les sourires se faisaient plus fréquents et dérangeants mais si seulement cela avait été le seul problème… Avec le temps s’ajoutèrent les remarques, les clins d’œil, puis les caresses s’attardant parfois un peu trop, les étreintes trop fréquentes. Il me gênait, je ne supportais pas qu’il me touche, il me faisait peur. Alors je pris mon courage à deux mains et j’allais voir ma mère, lui expliquant ce que je ressentais, ce qu’il faisait, comment il me regardait et surtout ce malaise, ce mal-être que je ressentais lorsqu’il agissait de la sorte. Je m’attendais à ce qu’elle me prenne au sérieux, qu’elle me rassure, qu’elle me console, qu’elle m’aide. Mais elle me regarda, leva les yeux au ciel en poussant un soupir, me demandant d’où je sortais une idée si tordue, me tapota la joue et me laissa là, seule et perdue.
Trois années passèrent, je n’aimais plus rentrer à la maison, je faisais de mon mieux pour ne jamais être seule avec mon beau-père, je ne le regardais jamais, ne supportant plus du tout son regard. Je pensais qu’avec le temps je m’y ferais, mais ce ne fut pas le cas, je tentais toujours d’en parler à ma mère, de lui demander de l’aide, mais elle me regardait avec dédain, me prenant pour une folle, m’accusant de vouloir faire mon intéressante et autres réprimandes qui me brisaient à chaque fois. J’avais beau pleurer en clamant que je disais la vérité, elle rétorquait que je ferais une bonne comédienne plus tard. Elle était toujours sur son petit nuage, profitant chaque jour un peu plus de cette vie parfaite à ses yeux qui ne s’apparentait qu’à une prison dorée aux miens. Je ne désirais qu’une chose. Partir. J’y réfléchis sérieusement le soir de mes quinze ans, alors que ma mère claquait brutalement la porte de ma chambre, un air exaspéré tirant ses traits, me laissant seule, les joues mouillées de larmes alors que je tendais encore une fois de lui ouvrir les yeux alors que ce soir les caresses s’étaient faites bien trop fréquentes. Je m’enfermais dans ma chambre, m’enroulant dans ma couette, ne trouvant pas le sommeil, laissant mes larmes couler, étouffant mes sanglots, rêvant de partir…
Une année supplémentaire s’écoulait. La veille de mes 16 ans, tous m’attendaient dans notre grand appartement, une immense soirée s’y déroulant à mon honneur. Mais je n’étais pas là. Je ne comptais pas venir. Je ne m’étais pas apprêtée de la robe choisie par ma mère qui m’était bien trop en avant mes formes déjà bien trop développées à mon goûts. Je ne m’étais pas maquillée comme elle me l’avait appris. Je ne m’étais pas regardée dans la classe pour m’agrémenter d’un de ses faux sourires que je m’étais habituée à sortir afin d’éviter toutes questions dérangeantes lorsque la tristesse ou la peur voilait trop mon regard… Je n’y étais pas. J’étais à la Grand Central Station, un sac à dos lourd pesant sur mes épaules, une casquette retenant mes longs cheveux blonds. Je réussis à prendre le train et à rêver, à espérer un peu plus, à sourire pour de vrai de nouveau. Mais j’étais bien naïve de penser qu’ils ne me retrouveraient pas, qu’il n’aurait pas suffisamment d’argent pour mettre la main sur moi et me faire rentrer en même pas 24h à New-York. Ce soir-là je lui jetais un regard froid alors qu’il m’accordait ce même sourire malsain et que ma mère ne savait si elle devait m’enlacer ou me punir. Le lendemain il me viola.
Le temps continue de passer, je ne comptais plus les soirs où, effrayée, tremblante et recroquevillée je sursautais en entendant la poignée de ma porte grincer. Je ne comptais plus les bleus marquants mes poignets qu’il maintenait toujours d’une main de fer. Je ne comptais plus les cris qu’il étouffait, martelant mes lèvres. Je ne vivais plus, je me levais, fixant le vide, sursautant au moindre de ses gestes engendrant ses moqueries et les soupirs de ma mère, je n’osais plus la regarder et encore moins me regarder. J’avais mal, déchirée, brisée, je sentais la fatigue me happer, je n’avais plus envie de rien. J’avais beau le supplier il n’arrêtait pas, se contentant de me caresser les cheveux avec un sourire. Il m’arrivait de ne pas rentrer certains soirs, profitant de soirées, d’amies pour ne pas rentrer chez moi, chez lui.
J’avais passé les 17 ans, un matin ma mère vint me réveiller, mais je ne me sentais pas bien, pâle, épuisée mais surtout nauséeuse. Elle s’inquiéta, me fit passer des examens et je me retrouva bien rapidement en face d’un gynécologue qui m’annonçait que j’étais enceinte. Dans mon oreille bourdonnait la colère de ma mère alors que je fixais le docteur, sentant les larmes couler mais aucun sanglot me venir. Ma mère me demandait qui, comment, alors je me tournais vers elle pour dire : « Tu sais qui, je toujours essayé de te le dire, tu sais que c’est lui. » Je pleurais alors qu’elle me regardait sans me croire, je pensais qu’elle allait me ramener à lui et cela aurait peut-être été le cas si cet homme qui était en face de moi, qui venait de m’annoncer que j’étais enceinte, s’interposa. Rien ne l’y obligeait et pourtant il le fit. Pour ça je lui serais éternellement reconnaissante… Il calma ma mère et lui fit part des nombreuses marques physiques présentes sur mon corps prouvaient la contrainte, la force. Le silence tombait, je la fixais, voyant son visage se décomposer. Puis je la vis pleurer pour la première fois alors qu’elle tombait à côté de moi, se perdant dans une multitude d'excuses, enfouissant son visage, se frappant, me demandant pardon, m’agrippant, me serrant. Elle se rendait enfin compte, c’était tout ce qui m’importait.
Nous quittâmes l’appartement de mon beau-père le jour même. Ma mère fut présente tout le long de la procédure d’avortement. Elle divorça, menaça son ancien compagnon de faire ressortir cette histoire contre lui, mais il était trop imposant pour que l’on gagne. Mais plus rien ne m’importait, tant que je ne le voyais plus tout m’allait. Nous repassâmes le pont de Brooklyn pour nous serrer dans un petit appartement, mais au moins, j’étais plus unie que jamais avec ma mère. Le lendemain, je me coupais les cheveux et me les teignais en roux crépitant. Désireuse de changement. Désireuse de changer…
Je fus longtemps hantée par cette horrible période, me réveillant en sursaut, entendant des bruits de pas, de crissement, de poignée, pensant le voir. Je ne supportais pas mon corps qui attirait tant de regards, de sourires et de clins d’œil déplacés. Je me terrais un peu plus chez moi, ne sortant que pour les cours que je reprenais dans le lycée du quartier. Puis j’obtenais mon diplôme et entrais dans une école qui proposait des formations de secrétariat en deux ans. Puis étant doublement majeure de promo j’obtiens une bourse pour entrer dans une école réputée d’assistance managériale. Je m’y plus beaucoup et excellé en la matière, sentant que je trouvais ma voix, me focalisant beaucoup plus sur mon travail que sur mes cauchemars et les regards d’autrui. A mes 24 ans j’étais diplômée, j’enlaçais ma mère et je repassais le pont de Brooklyn pour entrer dans mon premier logement solo, un studio aussi petit qu’une chambre de bonne au coin de la 6e et de la 14e avenue. Le lendemain je commençais mon premier jour en tant qu’assistante personnelle du patron du SpringHill Suite.
J’ai été bien sotte de penser que tout se passerait bien. Tout moins ce fut le cas au départ, mon patron était gentil avec moi, j’étais fière de mon travail et faisais de mon mieux pour réussir dans ce que je faisais. Et il me félicitait, encore et encore. Mais il était bien trop gentil, j’aurais dû le voir venir. Pourtant il ne m’avait jamais touché, je n’avais pas vu les mêmes regards que ceux que m’accordait mon beau-père autrefois. Mais il était comme lui, peut-être même aurait-il été pire si je ne m’étais pas enfuie…
Voilà deux ans que je travaillais pour lui, deux ans de dure labeur, commençant à laisser mon passé derrière moi. Un soir, une réunion au restaurant nous fit finir bien tard, il faisait nuit alors que nous rentrions dans son bureau, qu’il fermait la porte derrière moi sans que j’y prête attention. Je commençais le débriefing ne m’attendant à rien, cette pointe de niaiserie ne me quittera donc jamais… Mais lui vint près de moi, commençant à jouer avec une mèche de mes cheveux roux, à caresser mes épaules. Je me redressais, sans comprendre et vit alors un regard profond, avide, assoiffé, un regard encore plus dur et effrayant que celui de mon beau-père. Je me précipitais vers la porte bloquée. Ce soir-là je fus violée pour la seconde fois, mais cette fois je tentais d’autant plus de me débattre, de me défendre, de me protéger. Jusqu’à ce que j’éteigne tout ce que je ressente en moi, sentant qu’il était bien trop fort pour moi, que me débattre ne faisait que l’exciter davantage. Alors je me laissais faire, je n’avais plus mal, je n’avais plus peur, me focalisant sur mes larmes qui séchaient lentement alors que d’autres venaient les remplacer quelques temps après.
Le lendemain il rouvrit la porte aux premières lueurs du jour, je partis, me couvrant du mieux que je le pouvais, frissonnant à l’écoute de sa voix doucereuse qui me chuchotait quelque chose alors que j’attrapais mes affaires, me couvrant de mon manteau, sautant dans le métro, ne prêtant aucune attention aux regard qu’on me jetait, qu’on jetait à cette femme au maquillage ruinée, à la coiffure détruite, aux ongles brisés et aux bas déchirés. J’entrais dans mon appartement, m’y enfermais, me jetais sur mon évier, vomis, enlevais mon manteau, mes vêtements déchirés, croisais le grand miroir de ma chambre, le frappais, hurlais avant de me recroqueviller dans un coin de ma chambre. Une journée entière s’écoula sans que je ne bouge, puis alors je me remise à me mouvoir, me contemplais dans ma salle de bain, me coupais les cheveux sans rien ressentir, me brûlais la peau sous la douche, effaçais au mieux ses traces, me teignais en blonde, me contemplais de nouveau, me déterminais à changer, à ne plus me laisser marcher sur les pieds. Puis je faisais ma valise, sortais de chez moi sans accorder grande attention à ce que je faisais.
Les vrombissements sourds des avions tambourinaient à mes oreilles alors que j’enregistrais mon bagage, demandant un billet pour le prochain vol. Attendant sa ciller que la voix mécanique s’échappe des enceintes et ne m’indique la porte à suivre. « Les passagers du vol 4352 à destination de Seattle sont priés de se rendre porte 15 ». Un sourire, une inspiration et j’y avançais d’un pas décidé, vers ma nouvelle vie. Je suis arrivée à Seattle, j’ai trouvé un logement, rassuré ma mère, épié les petites annonces, postulé encore et encore, remarqué les regards ciblés des recruteurs, postulé de nouveau. Puis j’ai passé cet entretien, avec le directeur de Grey Enterprise. Il a été très différent des autres, comme s’il lisait dans mon regard ce que j’avais vécu, mon désir de changement. Le lendemain je commençais à travailler en tant que son assistante.
Une année et demie s’est écoulée, et j’ai en effet beaucoup changée. Me forgeant une carapace de fer je ne veux plus être hantée par mon passé, je ne ressens rien, à tel point qu’aucune de mes conquêtes n’a encore réussi à me faire sentir quoique ce soit. J’aime mon travail et j’admire mon patron, décidée à faire un travail exemplaire maintenant qu’il m’est enfin donné de le faire. Mon physique, je l’ai accepté, ne le subissant plus, l’acceptant tout simplement. Une nouvelle journée commence, mes talons claquent dans les couloirs immaculés de l’entreprise, j’adresse des sourires de salutation à certain, avançant d’un pas décidé. Je m’installe à mon bureau, pianote à grande vitesse sur mon clavier, reçoit des appels, voit l’heure tourner et me lève quelques instants avant qu’il ne passe la porte : « Bonjour M. Grey. » Dis-je avec un sourire.
| prénom ou pseudo ◭ Monkey / (La) Lou / ... âge ◭ 23 ans. pays ◭ France. présence ◭ 5-6/7. Comment as-tu connu le forum ? ◭ Par Ambre et Kate, le duo d'enfer ;p . Ce que tu en penses. ◭ Je suis admin je ne peux que l'adorer. Es-tu un inventé ou un scénario ? ◭ écrire ici. Connais-tu la saga ? ◭ J'ai presque fini le T1. Team Ana ou Team Christian irl ◭ Team Christian. mot de la fin ◭ Je vous nem et vous sushi fort.code du règlement ◭
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[i]Scarlett Johansson[/i] [color=#800000]▬ [/color]<a href="http://fiftyshadesofgrey.forumactif.org/t68-shanna-i-m-mister-grey-assistant"><bulle href="#">Shanna R. Reeves<span><img src="http://i.imgur.com/sGOwCDF.png"; width="100"height= "160px"><br>Groupe : Se Cherche<br>validé le :</br> 14/12/2014</span></bulle></a>
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©Jay
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